Notre premier bilan carbone (2020)
Pourquoi faire son bilan carbone ?
Ce n’est une nouveauté pour personne : nous devons à tout prix réduire drastiquement nos émissions de CO2 si nous voulons limiter le réchauffement climatique à 2°C dans le futur. Selon le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), pour atteindre cet objectif, il faudra réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre de moitié d’ici 2050. Pour cela, l’ensemble de la société doit se mobiliser, entreprises incluses. C’est pourquoi, chez Move&Rent, nous avons décidé d’agir à notre échelle, avec l'objectif de limiter nos émissions CO2. La première étape a été de calculer notre bilan carbone.
En effet, connaître notre bilan carbone nous permet de :
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Pouvoir mesurer et quantifier concrètement les émissions CO2 directes et indirectes qu’entrainent notre activité ;
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Prendre conscience de notre impact sur notre environnement et y sensibiliser toutes les parties prenantes de l’entreprise ;
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Adopter des axes d’amélioration pour tenter de limiter nos émissions CO2 malgré notre développement à venir.
Retour vers le passé : en 2020
Petit retour en arrière pour donner un peu de contexte au calcul de notre bilan carbone. 2020 a été, comme pour tout le monde, une année particulière. D’abord, notre équipe s’est développée, passant de 6 à 10 personnes (nous sommes aujourd’hui 18 collaborateurs). En même temps, notre activité comme beaucoup d’autres, a été impactée par la pandémie, nous empêchant ainsi d’exercer de mi-mars à mi-mai. Notre activité a ensuite redémarré progressivement, avant le retour de l’ensemble de l’équipe à la mi-juin, en télétravail ou en présentiel. Les chiffres que nous avons obtenus sont donc le reflet d’une année atypique.
La réalisation de notre bilan carbone
Aujourd’hui, en 2021, le calcul du bilan carbone n’est obligatoire que pour les entreprises de plus de 500 salariés en France métropolitaine. N’étant pas dans ce cas, notre démarche est totalement volontaire, comme la majorité des autres entreprises signataires du Climate Act. En signant le Climate Act en juin 2021, aux côtés de 295 autres entreprises (à date de publication de cet article), nous avons pris l’engagement de mesurer notre empreinte carbone 2020, de partager les conclusions de ce bilan et de définir des axes d’actions pour le futur.
Pour nous accompagner dans la réalisation de ce bilan carbone, nous avons utilisé la solution de Carbo, qui, en plus d’être intuitive et de mettre à notre disposition une équipe réactive, inclut les scopes 1, 2 et 3. Mais que comprennent ces fameux scopes indispensables pour prendre conscience de l’étendue des émissions liées à notre activité ?
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Scope 1 = les émissions CO2 dont nous sommes directement responsables ;
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Scope 2 = les émissions indirectes et liées à l’énergie ;
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Scope 3 = tout le reste = les émissions indirectes, en amont et en aval de notre activité.
Aujourd’hui, seuls les scopes 1 et 2 sont obligatoires pour les entreprises de plus de 500 personnes. Or, le scope 3 peut représenter, par exemple, 95% des émissions CO2 liées à l’activité d’une entreprise ! Nous avons voulu ce bilan carbone le plus complet possible et il nous paraissait indispensable de calculer ces 3 scopes.
Les résultats de notre bilan carbone
De janvier à décembre 2020, l’activité de Move&Rent a entrainé l’émission de 80 t d’équivalent CO2.
Un premier constat : cela représente environ 6 tCO2e par salarié. Lorsqu’on connait les objectifs d’émissions CO2 pour 2050, qui sont à 2 tCO2e/personne en incluant vie personnelle et vie professionnelle, il nous reste encore du chemin à parcourir !
Ensuite, en décortiquant les résultats, nous avons eu quelques surprises. Les déplacements domicile-travail, les fonctions supports (administratif, comptabilité, juridique, etc) et la communication externe représentent, à eux trois, 60 tCO2e, soit 75% de nos émissions de CO2. Nous ne nous attendions pas à de tels résultats.
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Un tiers de nos émissions totales concernent nos déplacements domicile-travail, malgré le télétravail et les confinements successifs. En effet, nous habitons presque tous à proximité du bureau mais nous venons tous en voiture individuelle. Les déplacements à l’extérieur ont été quasiment inexistants en 2020, limitant les émissions autres que le trajet domicile-travail.
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La majorité des émissions CO2 de la communication externe sont liées à la publicité en ligne. Cela représente tout de même 17,5% de nos émissions totales : nous n’avions absolument pas conscience que cela polluait autant !
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Nous avons également pu remarquer l’impact de nos repas, et de notre consommation de viande en particulier, puisque 10% de nos émissions totales concernent les repas pris le midi.
Malgré ces quelques surprises, nous avons également eu de bonnes nouvelles :
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Les livraisons clients ne représentent « que » 7,5% de nos émissions CO2 totales. Nous réussissons à limiter les émissions CO2 lors des livraisons chez nos clients grâce à l’optimisation de la logistique du dernier kilomètre : 74% de nos livraisons se font à moins de 30km de nos espaces de réception et de montage des meubles. La remise en circulation de nos produits en fin de contrat se fait dans le même périmètre.
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Les livraisons de nos fournisseurs n’émettent que 0,3 tCO2e : le transport des meubles par poids-lourds depuis les usines de fabrication est relativement peu émetteur de CO2 lorsque celui-ci est rapporté à chaque produit transporté.
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Notre empreinte numérique est plutôt réduite puisque les émissions générées par la consommation électrique de nos appareils, nos réseaux et serveurs hébergeant nos données ne représentent « que » 0,5 tCO2e, soit moins de 1% de nos émissions totales.
Les limites de notre bilan carbone
Nous avons voulu ce bilan carbone le plus complet possible mais certaines données sont imprécises. Par exemple, un quart de nos émissions est lié à des prestataires de services supports externes (administratif, juridique, comptabilité…). Ils sont calculés selon des ratios monétaires fournis par l’ADEME qui, s’ils essaient d’être au plus près de la réalité, sont encore imparfaits. Lorsque nos partenaires réaliseront leur propre bilan carbone, nous pourront proposer des chiffres encore plus précis.
Le télétravail est devenu une habitude pour beaucoup d’entre-nous. Cependant, s’il permet de limiter les émissions liées au transport, celles liées à la consommation énergétique de nos logements personnels augmentent et ne sont pas intégrées à ce bilan carbone.
Nos axes d’amélioration
Même si 2020 a été une année très particulière, nous utiliserons ce bilan carbone comme base de comparaison pour le bilan 2021. Depuis fin 2020, l’équipe a presque doublée. L’enjeu sera donc de ne pas faire exploser les émissions de CO2 liées à notre activité malgré notre expansion ! Nous espérons donc réduire (ou a minima maintenir) ce chiffre de 6 tCO2e/collaborateur pour 2021.
Pour cela, nous nous sommes fixé plusieurs axes de progression :
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Agir sur les émissions liées à nos déplacements : nous allons mettre en place des leviers pour développer la venue au travail à vélo, en deux roues et en covoiturage.
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Embarquer nos partenaires : du fait de notre activité, nous travaillons avec de nombreux prestataires de services et fournisseurs. Nous allons mieux formaliser auprès d’eux notre engagement durable et nos attentes vis-à-vis de leurs missions. Nous les encouragerons également à réaliser leurs propres bilans carbones afin d’obtenir des chiffres plus précis de notre côté.
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Développer une offre facilement identifiable de location de meubles éco-responsables et en circuit court : nous avons aujourd’hui à notre catalogue des meubles éco-responsables. Nous allons réfléchir à mieux les mettre en valeur et à étoffer cette catégorie des meubles.
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Poursuivre l’optimisation de la logistique du dernier km, via la recherche de prestataires de transport « propre ».
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Utiliser du matériel informatique reconditionné lorsque c’est possible.
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Passer chez un fournisseur d’énergie qui soutient les énergies renouvelables : c’est fait depuis quelques mois, nous avons rejoint Ilek !
Ce premier bilan carbone nous a donné envie de fédérer notre écosystème autour d’actions concrètes et de faire en sorte que nos partenaires se mobilisent également. Les actions individuelles dans ce combat sont quasi insignifiantes, mais, tels des colibris, nous essayons de faire notre part et nous croyons dans la force du collectif. 2021 et 2022 nous dirons si nos efforts ont été payants !
Si vous souhaitez vous aussi vous lancer dans l’aventure du bilan carbone, n’hésitez pas à contacter Morgane, notre Chef de Projet Développement Durable, à morgane@moveandrent.com.
Pour connaître nos engagements en termes de développement durable, rendez-vous ici.